Présentation générale: Ce séminaire vise à fournir à de futurs travailleurs de l’humanitaire et du développement une base solide de connaissances sur des questions sociales fondamentales qui affectent le continent. Mais il vise aussi à les familiariser avec des débats et des outils d’analyse issus des sciences sociales qui leur permettront d’appréhender avec le maximum de recul les dynamiques auxquelles ils seront confrontés. Ancré dans une approche critique du développement et des interventions humanitaires, et soucieux de nourrir l’opérationnel par les sciences sociales, le séminaire s’attachera à historiciser, déconstruire et penser les conséquences politiques et sociales parfois inattendues des politiques de développement et des opérations d’aide humanitaire sur le continent. On s’interrogera notamment sur les manières dont différentes opérations d’intervention (dans des domaines variés comme la santé, le foncier, l’agriculture, l’alimentation, la « sécurité », l’écologie) participent de « l’invention de l’Afrique » (V. Mudimbe), sur leur matérialisation, sur leurs conséquences au sein des rapports de pouvoirs locaux, et sur la manière dont elles sont perçues, et souvent réappropriées, collectivement ou individuellement, par les acteurs sociaux sur place.
Evaluation et organisation du travail: Les étudiants doivent s’acquitter d’une lecture obligatoire par séance. Des lectures complémentaires, indicatives, seront ajoutées à l’EPI au fur et à mesure des séances afin de constituer une « boite à outils » pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin. Les interventions des étudiants sur la base de cette lecture, et leur participation aux échanges, constitueront une part conséquente de la note finale (40%). Les enseignantes fourniront chaque semaine des éléments de cours. Le reste de l’évaluation repose sur le rendu, pour le 20 décembre, d’une « note critique » réalisée en tandem, sur une notion centrale utilisée par les acteurs de l’aide dans le cadre de leurs opérations, ou sur un outil particulièrement « en vogue » au sein de ces milieux (par exemple: « la R2P », les « cash transfers », la « résilience » etc.). Une liste sera fournie par les enseignantes lors de la séance introductive. Cette « note critique » devra faire l’objet d’une recherche, dont les sources devront être explicites, et qui pourront comprendre des travaux académiques, mais aussi une analyse de « littérature grise » voire sur l’analyse d’un entretien avec un acteur/trice concerné-e si cela est pertinent. La méthodologie sera précisée lors de la séance introductive. Cette note, qui ne devra pas dépasser 25 000 signes (espaces compris, mais hors bibliographie) représentera 60 % de la note finale.
- Enseignant éditeur: Brisset-Foucault Florence